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En 2022, nous avions rédigé un blog concernant les conséquences du COVID long sur la population et posant la question du neurofeedback EEGq comme possibilité de prise en charge thérapeutique. Si des premiers résultats étaient prometteurs, il était évidemment nécessaire de mener encore des recherches et de prendre du recul.


Qu’en est il trois ans après ?

Près de trois ans après la pandémie, le COVID Long continue d'affecter des milliers de personnes en Suisse et dans le monde. Les dernières données de l'Assurance invalidité (AI) révèlent que 2 900 patients ont déposé une demande entre 2021 et 2023 pour des symptômes persistants, avec un taux d'octroi de rentes atteignant 12 %.

Cependant, ces données sous-estiment probablement la réalité, car de nombreux patients ne remplissent pas les critères stricts de l'AI ou renoncent aux démarches administratives. Une étude menée au sein des HUG suggère qu'environ 40 % des personnes infectées développent des symptômes prolongés, un chiffre aligné sur les estimations internationales.

Toujours est il que les personnes que les personnes souffrant d’un COVID long souffrent souvent d’une Fatigue persistante (20.7 % des cas ), de troubles neurocognitifs ("brouillard cérébral"), de Dysfonctionnements autonomes (tachycardie, intolérance orthostatique) et de complications psychiatriques (anxiété, dépression),


Une méta-analyse récente portant sur 95 600 patients identifie des déficits objectifs dans : les fonctions exécutives (86 % des études) , l'attention soutenue (85 %) et la mémoire verbale (67 %)


Comment expliquer cela ?

Plusieurs hypothèses physiopathologiques sont envisagées à l’heure actuelle : une neuroinflammation persistante, une atteinte au niveau de l’ auto-immunité ou encore un hypométabolisme cérébral.


Est-ce que les neurosciences cliniques ont-elles permis d’identifier des marqueurs biologique ?

Différents marqueurs électrophysiologiques semblent être en cours d’identification :

Par L'EEG quantitatif (EEGq) un ralentissement des rythmes thêta (4-8 Hz) chez 30 % des patients , une altération de la connectivité fronto-pariétale corrélée aux troubles attentionnels ainsi qu’une signature électrocorticale distincte entre formes aiguës et prolongées

Ainsi Une étude longitudinale allemande sur 226 patients révèle que :

• 65 % présentent des anomalies EEGq à 4 mois post-infection

• 35 % conservent ces marqueurs à 12 mois, malgré l'amélioration clinique


En quoi ces résultats peuvent -il améliorer l’accompagnement des personnes présentant un Covid long ?

L’EEGq pourrait à terme servir comme un outil d’aide au diagnostique long mais aussi permettre d’établir des entrainements ciblés ainsi qu’un suivi des progrès mais aussi des rechutes dans les situations de COVID Long.


Ces découvertes ouvrent la voie à des intervention, entre autres, avec le neurofeeback. En effet, une revue systématique de 2024 incluant 1 200 patients montre, qu’après 20 séances de neurofeedback, voient leur fatigue se réduire de 40 % de la fatigue, une amélioration de 25 % aux tests de mémoire de travail et des effets persistants à 6 mois dans 65 % des cas.


Le neurofeedback constitue donc une piste très prometteuse dans un accompagnement des personnes atteintes de COVID long.


D’autres pistes peuvent être servir, la stimulation transcrânienne (modulation de l'excitabilité corticale), le biofeedback de variabilité cardiaque pour les tachycardies posturales et la Thermorégulation digitale dans les troubles vasomoteurs


En conclusion

Le COVID long constitue un défi sans précédent pour les systèmes de santé. Si les mécanismes précis restent à élucider, les avancées en neurosciences offrent des outils diagnostiques et thérapeutiques concrets. Le neurofeedback, combiné à une approche holistique, représente une piste prometteuse pour restaurer la qualité de vie des patients.

Cependant de nombreuses études doivent encore avoir lieu afin de préciser et d’identifier les mécanismes et les marqueurs servant à identifier un COVID long.

Citations:


 
 
 


Dans le tourbillon incessant de nos vies modernes, la gestion efficace du temps est devenue une compétence cruciale pour naviguer à travers les obligations personnelles et professionnelles. Cependant, un obstacle souvent sous-estimé se dresse sur le chemin de la productivité : les difficultés attentionnelles.


Les pièges de la distraction


Nous vivons à une époque où les distractions sont omniprésentes. Les notifications constantes de nos appareils, les médias sociaux et les exigences de multitâche nous tirent dans toutes les directions, fragmentant notre attention. Ces interruptions incessantes peuvent mener à une baisse de la concentration et à une procrastination accrue, entravant notre capacité à gérer efficacement notre temps.

Ces difficultés peuvent être transitoires, causée parfois par une fatigue accrue, un problème de santé physique (par exemple des carences vitaminique) ou constante (lorsque l'on se débat avec des difficultés d'apprentissage ou un trouble/déficit de l'attention).

En bref, la mobilisation des capacités attentionnelles touche tout le monde !


Stratégies et outils pour améliorer son attention

Pour contrer ces défis, il est essentiel d’adopter des stratégies qui renforcent notre attention. Voici quelques techniques qui peuvent aider :

  • La Technique Pomodoro : Cette méthode implique de travailler avec concentration pendant 25 minutes, puis de prendre une pause de 5 minutes. Ces intervalles courts favorisent une attention soutenue et préviennent l’épuisement (https://www.unine.ch/blog/home/methodes/pomodoro.html).

  • La planification stratégique : Définir des objectifs clairs pour chaque journée et prioriser les tâches peut aider à maintenir le focus sur ce qui est essentiel.

  • La Réduction des interruptions : Mettre les appareils en mode ‘Ne pas déranger’ pendant les périodes de travail intensif peut limiter les distractions.


Le neurofeedback : un outil pertinent ?

Le neurofeedback est une technique qui peut aider à améliorer les capacités attentionnelles et à optimiser la performance cognitive au quotidien. En aidant à focaliser l’attention et à réduire les distractions, le neurofeedback offre un moyen concret de renforcer notre contrôle sur nos capacités cognitives et de maximiser notre potentiel.


Conclusion

La gestion du temps et l’attention sont intimement liées. En reconnaissant les difficultés attentionnelles et en mettant en œuvre des stratégies pour les surmonter, nous pouvons non seulement améliorer notre productivité mais aussi notre bien-être général. Il est temps de reprendre le contrôle de notre attention pour maîtriser notre temps et enrichir notre vie quotidienne.


 
 
 

Les dernières statistiques en santé mentale en Suisse sont préoccupantes. Le nombre de personnes confrontées à la dépression, ou encore à de l’épuisement professionnel ne cesse d’augmenter. Trois questions peuvent se poser ?

  • Qu’est-ce l’épuisement (tout le monde en parle, mais sans forcément le définir précisément) ?

  • Comment le repérer chez soi et les autres ?

  • Que faire avant, pendant et après ?


Qu’est-ce que l’épuisement ?

L’épuisement est un état de fatigue mentale, émotionnelle et physique intense et qui s’installe de façon permanente. La récupération n’est plus de la même qu’auparavant.

Nous devenons en quelque sorte amorphe, incapable de faire face au quotidien et d’initier de nouvelles activités. « Tout devient trop ». C’est état peut générer de l’anxiété, du stress voire de la dépression. On observe une perte de l’énergie vitale et de la motivation.

L’origine de cet état peut être multiple : un problème métabolique, les suites d’une longue maladie, des conditions de travail difficiles et exigeantes ou encore une vie familiale trépidante. Il est donc important de comprendre l’origine et les conditions qui ont mené à cet épuisement, car les moyens et stratégie pour récupérer son énergie varient en fonction de sa cause.


Comment repérer un état d’épuisement chez soi ou dans son entourage ?


On peut être confronté à plusieurs de ces problèmes (et les observer chez les autres) :

  • Une difficulté à se lever le matin, des problèmes de sommeils

  • Une sensation de « trop plein », de ne plus pouvoir faire face au monde.

  • Des problèmes de concentration, de mémoire et d’organisation qui diminuent nos capacités de travail et de gestion du quotidien

  • Une indifférence affective (on ne réagit plus émotionnellement comme avant)

  • Une irritabilité (on réagit parfois avec colère pour de petits détails)

  • Une hypersensibilité accrue lors des conflits. On prend personnellement des critiques et remarques de son entourage

  • Un retrait social avec une incapacité à répondre aux sollicitations de l’environnement


Que faire avant l’instauration d’un état permanent d’épuisement chez soi ou chez autrui ?


  • Se poser la question si un ou plusieurs signes mentionnés ci-dessus est présent chez soi, ou chez quelqu’un de votre entourage.

  • S’interroger sur son activité : a-t ’on trop de choses à gérer en même temps, dispose t-on de l’espace et du temps nécessaire pour tout faire ? Notre entourage (professionnel, familial) est-il assez soutenant ?

  • Qu'en est-il de l'hygiène de vie (sommeil, temps de récupération, alimentation,...)


Que faire pendant l’épuisement ?


  • Consulter un.e professionnel.le de la santé. Il est parfois important de faire un bilan de santé pour vérifier l’absence d’une maladie physique ou d’une carence (par exemple en fer ou en vitamine D).

  • A l’exclusion de tout problème de santé physique, consulter un.e professionnel.le de la santé mentale et psychique (psychologue, psychiatre, psychologue-psychothérapeute,….). Ce conseil est également valable si l’on a vécu une longue maladie (Covid long, cancer,…).

  • Pratiquer de la cohérence cardiaque (biofeedback), voir du neurofeedback

  • Dormir suffisamment (entre 7 et 9 heures)

  • Pratiquer une activité physique régulière (la marche est tout particulièrement bénéfique)

  • Avoir une alimentation la plus saine possible

  • Pratiquer des activités relaxantes (méditation, écoute de la musique,…)

  • Réfléchir à l’organisation des tâches à accomplir (prioriser les choses à faire dans la journée)

Pour l’entourage, aussi professionnel ?

  • Réfléchir à l’organisation et la répartition du travail

  • Tenir compte des besoins de récupération des personnes, surtout après un effort ou un stress intense

  • Mettre en place un environnement le plus stable et sécure possible même lorsque les horaires irréguliers ou que la situation est « à forte contrainte »

  • Avoir une communication la plus claire et saine possible

  • Pour les employeurs, préparer le retour à l’emploi, réfléchir au condition de travail proposées (horaires, temps de pause, soutien logistique adapté)


Que faire après un épisode d’épuisement ?


Surmonter un épuisement est un signe de force intérieure et de résil


ience. Il est important d’apprendre quelque chose de cet épisode de la vie afin d’éviter les possibles rechutes et d’en faire quelque chose de positif.


Comprendre ce qui a conduit à s’épuiser, permettra d’agir sur les causes à l’origine de cet épisode. Est-ce que l’environnement dans lequel on évolue propose des conditions suffisamment saines pour permettre une bonne récupération ? Pour se maintenir en bonne santé mentale, il est indispensable d’instaurer durablement de bonnes habitudes. Tel est le véritable enjeu pour la personne concernée et son entourage.



Un épuisement n’est jamais dû à la « faiblesse » individuelle. Il est la conséquence d’un environnement qui ne fournit pas les conditions suffisantes à une récupération de qualité.

Trop fréquemment les personnes concernées se voient obligées de quitter un environnement devenu « toxique » pour elles. En effet, l’entourage peine souvent à reconnaitre sa responsabilité dans leur état d’épuisement. Il attribue alors, à tort, cet état aux seules vulnérabilités individuelles. Cette faible remise en cause empêche alors tout changement et, à terme, peut conduire à un retour à l’épuisement des individus.


Est-ce que le biofeedback et le neurofeedback peuvent aider ?



Un.e spécialiste en biofeedback et neurofeedback peut accompagner les personnes avant, pendant et après un état d’épuisement. Il peut permettre d’analyser les conditions qui ont favorisé l’émergence de cet épuisement. Il ou elle a à disposition des outils d’évaluation du degré d’épuisement, des capacités de gestion de stress, ou de la manière dont le cerveau utilise ses ressources (attention, mémoire). Il ou elle peut aussi permettre de comprendre comment se passe la récupération individuelle.


Il ou elle dispose également d’instruments et de techniques spécifiq


ues qui facilitent la récupération et peut alors proposer des techniques qui favorisent des changements durables pour éviter le retour de l’épuisement.



Cette approche plus « corporelle » permet de mesurer les données physiologiques de notre corps en temps réel. Des entrainements ciblés peuvent être proposés et apprennent à améliorer la régulation de l’activité corporelle, y compris lorsque l’on est parti




culièrement stressé ou fatigué.


Ces entrainements ciblés permettent fréquemment de récupérer, d’améliorer son fon


ctionnement (respiration, mémoire, concentration). La reconnexion à soi est facilitée. Le biofeedback et le neurofeedback deviennent alors des outils précieux pour retrouver son énergie et rallumer le moteur.


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